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Le Pardon – Réflexions et compréhensions personnelles

A travers mes mots ne sont partagés que mes seuls ressentis et ma seule réalité.

Le bon sens nous amène rapidement à comprendre que s'il n'est pas inconditionnel le pardon ne peut exister. Si la règle du jeu est « : « je te pardonne si tu es gentil » ou encore « je te pardonne si tu reconnais ma souffrance » « je te pardonne si tu reconnais être le méchant » cela n'a aucun sens. Le pardon, s'il est réel, devrait être inconditionnel pour que ça tienne debout. Et encore...

Il y a plusieurs points de vue sur le Pardon. Je ramènerai donc ça sur 3 niveaux principaux.

1. Le point de vue qui dit qu'il faut pardonner à l'autre : il y a ce qui est pardonnable et ce qui ne l'est pas, en fonction des schémas de chacun. Exemple : comment pardonner le violeur ? Si je juge avoir trop mal face à un événement, alors c'est impardonnable. (Quand je me branche sur cette réaction, je perçois une fréquence plus proche de l'animalité que de l'humanité.)

2. L'autre point de vue qui reconnaît que nous sommes les créateurs et donc responsables de toute notre expérience. Ce sont nos propres réactions (pensées + émotions) face aux autres et aux événements qui créaient nos souffrances, nos blessures. De ce point de vue là, il n'y a donc rien à pardonner à l'autre. C'est bien ma propre réaction que je cherche à pardonner. C'est le pardon de soi.

3. L'autre point de vue ne repose pas sur un raisonnement de l'égo, mais bien sur la part Divine. Cette part Divine qui est bien au delà des conventions mentales qui croient en une réalité de bien et de mal, de juste ou d'injuste. Le « regard » posé de ce point de vu est que toutes les expériences sont choisis. Que toutes les réactions sont choisis. Le pardon devient alors un non sens, il est véritablement obsolète, car tout est juste. Il n'y rien à pardonner.

Les 3 points de vu sont valables au final. Car chacun créer une réalité dans laquelle il fait le choix de son point de vu.

Il est clair que si j'expérimente seulement le 1er point de vu le chemin sera rempli de souffrance. Car d'ici je reste la victime permanente de mes bourreaux et je suis en quête d'un pouvoir de domination pour sortir de ma souffrance. Je suis convaincu que ma réalité est la seule vérité et j'en fait donc l'expérience.


La souffrance ici est bien réelle. Mais c'est moi qui la créer.


De ce point de vue on se prend pour un Dieu imaginaire qui juge et puni : je décide ce qui est pardonnable ou non. Je donne la sentence. L'autre est un connard et j'en suis la victime. On est clairement sur du judéo-chrétien. Je ne cherche pas à dire que ce point de vu est faux ou que c'est une erreur de l'adopter. Simplement, je dis que ce n'est pas la Vérité mais bien une réalité créé de toute pièce et que ça génère beaucoup de souffrance pour celui qui en fait l'expérience.

Si j'adopte le 2eme point de vu qui dit qu'il n'y a que mes propres réactions à pardonner, que c'est ma façon de penser et de ressentir face aux événements qui créaient ma souffrance alors ça devient déjà plus léger. En fait à cet endroit je me situe parfaitement entre les 2 autres points de vue. Car si je crois qu'il n'y a rien à pardonner à l'autre mais que c'est à moi que je dois accorder le pardon, cela implique intrinsèquement je suis devenue la victime de moi même. En effet je commence à prendre ma responsabilité mais il a un arrière goût de culpabilité. Je me subis moi même. Je reste dans des notions créées de bien ou de mal.

En fait à un moment on se la fait à l'envers soi même en restant dans le 1er schéma. Je crois être mon propre bourreau. Vivre que je suis le créateur de ma réalité est une expérience ou je traverse ma création avec amour et humour. La culpabilité n'a pas lieu d'être à cet endroit. S'il persiste la culpabilité je reste dans le 1er schémas, pensant qu'il y a forcément un bourreau et une victime, j'ai juste changé les rôles et je deviens à la fois la victime et le bourreau. On reste quand même pas mal des schémas judéo-chrétiens revisités.

La véritable paix, la libération des blessures et des souffrances s'expérimente donc par le 3eme point de vu.

Ici tout est juste, il n'y a plus de nœuds, il n'y a qu'a reconnaître ce qui est. Tout est choisi par chacun, comment pouvoir encore le juger ? Plus de place pour le jugement, la place est toute donnée à l'Amour.

Je précise que nous ne sommes pas ici pour fuir notre humanité. Lutter contre son humanité est clairement un entrave à faire l'expérience du Divin dans l'humain. J'ai le droit de penser et ressentir que l'autre est un connard ou que c'est moi même qui le suis. Foutons-nous la paix et vivons notre humanité avec Amour et humour... ceci est une clé.


Marion Desanges

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